Sorti le 18 Février 2000 en France, je n’ai pas résisté à l’envie de buter du zombie une nouvelle fois avec ce nouvel opus de la série Resident Evil. C’est donc tout naturellement que je me suis procuré la version JAP de Resident Evil 3, sortie quelques mois plus tôt en Septembre 1999. Ma Playstation était déjà équipée pour lire les jeux imports en version NTSC, il ne me manquait plus que le jeu (550 balles à l’époque) et me revoilà prêt à sillonner les rues de Raccoon City une fois de plus. Alors que vaut cette version? L’avoir acheté les yeux fermés à l’époque, de par la renommée de la saga et ces 2 précédentes versions qui en ont fait baver plus d’un, ne me faisait pas plus peur que ça. Mais était-ce un bon choix? Je m’attendais clairement à un hit en puissance et force est de constater, qu’une fois de plus je ne m’étais pas planté.  Ce 3ème volet, fidèle à la tradition est clairement le plus abouti en terme de graphismes et de gameplay. 

Le célèbre développeur/éditeur japonais Capcom avait trouvé la recette, une fois de plus comme avec Street Fighter, pour redorer son blason et par la même occasion nous faire rater une partie de notre année scolaire. Excuse tirée par les cheveux, je vous l’accorde. Cette fois encore, le scénario met en scène la multinationale Umbrella Corp bien décidée à rayer de la carte Raccoon City et ses environs. Le G-Virus propagé un peu partout dans la zone a été particulièrement efficace et sera difficile à éradiquer. C’est qu’ils ne font pas les choses à moitié chez Umbrella. Zombies assoiffés de sang, forces spéciales de police décimées par les mutants, ville ravagée par le chaos, bref tous les éléments sont en place, il ne nous reste plus qu’à intervenir.

Le jeu

Le jeu se déroule le jour et la nuit qui précèdent Resident Evil 2. Vous incarnez Jill Valentine, la survivante du manoir de Raccoon City. Après avoir démissionné du S.T.A.R.S elle décide de quitter la ville, à la recherche de Chris Redfield parti enquêter sur les filières européennes de la multinationale Umbrella. Ce qu’elle ne sait pas c’est qu’elle va avoir plus de mal que prévu pour se frayer un chemin et va devoir user de ses qualités professionnelles pour se tirer de cet enfer.  En plus des habituels zombies et autres bébêtes féroces génétiquement modifiées, la pauvre Jill va devoir faire face à un spécimen unique en son genre: le NEMESIS (nom emprunté à la déesse grecque de la colère et de la vengeance). Crée par le laboratoire scientifique à partir de cellules du G-VIRUS, ce mutant a pour but unique de décimer toute l’équipe des S.T.A.R.S. Particulièrement violent, rapide et intelligent, il a la capacité de vous poursuivre sur différents tableaux et manie également les armes lourdes avec une aisance déconcertante. NEMESIS est aussi physiquement impressionnant et flippant, avec ses yeux révulsés et la bave aux lèvres lors des premières rencontres, il ne vous laissera pas indifférent. L’entendre briser une vitre dans certains couloirs et l’entendre crier « STAAAAAAARS » sans le voir dans un premier temps provoquera chez le joueur un certain stress et une peur qui ne le quitteront pas tout au long de la partie.

 

Jill Valentine reprend du service

Habituellement les Resident Evil proposent 2 scénarios différents pour une seule et unique histoire. Dans la version NEMESIS, il n’y en aura que pour Jill. On pourra diriger également Carlos Oliveira, un soldat de la branche armée d’Umbrella Corp (UBCS) à mi-jeu. Malgré des débuts houleux avec Jill, il finira par l’assister dans la suite du jeu dans diverses missions et sauvetages. Oui, c’est vague comme description, mais c’est histoire d’éviter tout spoil pour ceux qui voudront découvrir le jeu pour la première fois.

Au final, le jeu tient sur un seul et unique CD. Que les plus sceptiques d’entre vous se rassurent. Le jeu est suffisamment long pour satisfaire les plus exigeants d’entre vous. Surtout en mode Difficile. Le jeu proposera en plus du mode histoire classique quelques défis. Comme le mode Mercenaire qui vous proposera de flinguer un max de zombies et sauver un max de civils en 2 minutes chrono. Sympa, mais sans plus.

Back to Raccoon City

Que vous soyez un habitué de la série ou pas, vous voilà donc replongé, une nouvelle fois dans l’horreur dans les rues de Raccoon City. Les habitués de la première heure seront heureux de retrouver ces ruelles chaotiques, ce bon vieux commissariat et ces allées déjà visitées dans Resident Evil 2. Des lieux forcément familiers pour ceux qui ont pu tâter le 2ème volet de la série. Un brin de nostalgie donc, mais aussi et surtout une certaine plongée du joueur dans la réalité du scénario qui prend tout son sens et qui lui permettra également de remettre les pièces du puzzle de la trame en place.

L’environnement et les décors

Voitures eclatées, détritus, barricades renversées, bâtiments en flammes, bouches d’égouts explosées et j’en passe. Tout est fait pour amplifier le sentiment de chaos qui règne sur la ville. Comptez une bonne quinzaine de rues et de bâtiments dans lesquelles vous pourrez vous balader en toute liberté. Raccoon is yours.

Le vrai + de cette version est le fait de pouvoir intérargir avec certains éléments du décor et vous permettra de tuer des zombies par exemple en brulant/explosant certaines parties après avoir tiré dessus.

L’ambiance sonore joue également un rôle très important. Tous nos sens sont en alerte: un bruit de vitre brisé, un bruit de pas, une porte et une fenêtre qui grincent et vous voilà en train de flipper et prier pour ne pas tomber sur le NEMESIS au prochain couloir. Ce bruit de feu qui crépite ou lorsque Jill marche sur une flaque d’eau, une gerbe jaillit et les bruits de pas varient en fonction de la nature du sol. Sympa. La musique de fond du jeu également permet de vous immerger dans l’ambiance lourde et horrifique du jeu.

Graphismes et Gameplay

C’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes. Vous l’avez compris. On prend la même recette et on la remet au goût du jour: l’environnement est en 2D pré-calculé et les personnages évoluent en 3D temps réel. Les graphismes sont plus fins, plus détaillés. Ces effets de fumée, d’explosion, d’eau sur le sol, ces voitures en flammes. Les décors fourmillent de détails et on passerait presque son temps à admirer cette ville sombrer dans l’apocalypse tellement c’est beau.

La modélisation des personnages est très bien travaillée. Ils sont sensiblement moins « carrés » et les quelques polygones ajoutés à leur modélisation leur permet d’être plus réels et plus détaillés que lors des précédents opus.

C’est bien beau mais sinon quoi de neuf?

Chaque Resident Evil apporte son petit lot de nouveautés et cette version ne déroge pas à la règle. Le gameplay et les commandes restent globalement les même avec toujours cette rigidité des personnages, made by Capcom. La visée automatique fait enfin son apparition pour faciliter la tâche des plus maladroits d’entre vous et pour économiser des munitions tout au long de l’aventure.

Non, la véritable nouveauté vient du fait que vous pourrez dorénavant faire évoluer vos propres munitions. Habituellement ce sont les armes qui évoluent. Vous avez donc 3 types de poudre à munitions: A, B et C. Chacune de ces poudres, associées et mélangées à une autre vous permettront d’obtenir des munitions supplémentaires pour l’arme désirée. Vous obtiendrez par exemple, avec une certaine combinaison, des grenades incendiaires, au Napalm etc. Bien plus efficace que les munitions standard proposées au départ. Plus vous fabriquerez le même type de munition, plus vous gagnerez de l’XP pour créer des munitions spéciales. Puissantes et efficaces, mais beaucoup plus difficile à fabriquer et utiliser.

Durant les phases de combats, vous aurez la possibilité de faire volte-face à 180° pour esquiver les ennemis d’un seul coup. Super pratique lorsque l’on connait la vitesse de réaction et la force de frappe de NEMESIS. En étant bien synchro, vous pourrez également esquiver les tirs et les coups en appuyant au bon moment sur la touche R2 lors des attaques. Pas évident à effectuer, un certain temps d’adaptation est nécessaire pour maitriser le mouvement. Ces petits mouvements supplémentaires sont très pratiques lorsque l’on sait maintenant que les zombies attaquent en nombre, ne se contentent plus seulement de vous agripper et vous bouffer un bout de bras, mais aussi vous vomir de l’acide à distance. Des zombies diplômés d’Harvard je vous dis. Sympa.

Notez également, qu’à certains moments du jeu, vous pourrez choisir la suite à donner à votre scénario. Vous aurez par exemple la possibilité d’esquiver un face à face avec NEMESIS ou l’affronter par exemple. Tout dépendra de l’état dans lequel Jill sera à ce moment là. Vous serez bien heureux d’avoir la possibilité d’esquiver un affrontement avec lui alors que votre personnage est dans un état critique, sans Spray ou herbes médicinales dans votre inventaire.

 

Ce troisième opus est sans doute la version la plus aboutie techniquement. Graphiquement, c’est beau à voir. Avec cet environnement apocalyptique qui fourmille de détails, on prend un réel plaisir à reprendre du service dans les rues de Raccoon à feu et à sang. Dans la même lignée que son prédécesseur, ce nouveau RE a su renouveler son scénario et son gameplay. Exit donc la lassitude du joueur, NEMESIS est une vraie suite qui apportera une touche de fraîcheur avec ses différentes options durant les phases de combats, ses courses poursuites avec le Tyrant etc et la possibilité de faire évoluer ses armes. Côté son, la musique du jeu épouse parfaitement le contexte du jeu et variera en fonction de la situation dans laquelle se trouve le joueur. Irréprochable. Suffisant pour inciter le joueur à acheter le jeu? Certainement. Que l’on soit un fan de la première heure ou simple débutant, le plaisir de jouer est bien là et cette ambiance angoissante permanente qui vire à la paranoïa dès que NEMESIS traîne dans les couloirs près de vous, ne peut que pousser tout bon joueur à essayer ce 3ème chapitre de la saga. Cependant, Resident Evil étant une succession de jeux partagés en plusieurs chapitres, il sera nécessaire de se procurer les précédents chapitres pour mieux apprécier et replacer l’histoire dans son contexte. 

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