Lorsque Zep décide de parler du contexte sociopolitique actuel par le biais de Titeuf, ça donne à réfléchir. Par le biais de son blog What a Wonderful World, le papa de notre petit héros à la mèche blonde revisite l’actualité sociale et politique à travers ses planches et son coup de griffe qui lui est propre.

Le 8 Septembre 2015, il publie alors « Mi petit, mi grand ». Le jeu de mot est fin, ses coups de crayons sont forts et chargés en émotions. On retrouve Titeuf, au petit matin, se préparant à aller à l’école lorsqu’une explosion détruit brusquement son domicile. Son papa est touché, sa maman et sa petite soeur Zizi sont introuvables. Pris de panique, il fuit sa maison vers l’inconnu. Il y croisera ses amis, sa maîtresse et tenteront de l’aider à fuir les combats qui ont ravagé son petit patelin. Au cours de sa cavale, il perdra un à un tout les proches avec qui il partageait son quotidien. Perdu et hagard, il se dirigera avec Dumbo près de la frontière pour y trouver un certain réconfort et une aide salutaire. Au lieu de cela, il n’y croisera que des personnes dans la même situation, tentant de fuir les balles et la haine des hommes. Les frontières sont fermées sans aucune personne pour leur venir en aide.

En plongeant Titeuf loin de son petit train-train quotidien dans la cour d’école, Zep a voulu partager à sa manière sa vision sur les conflits qui touchent des millions de personnes à travers le monde. Une façon différente de toucher les lecteurs et les gens d’une manière plus générale, autrement que par les informations télévisés qui tournent en boucle au quotidien.

« Ces scènes n’ont pas été faciles à dessiner, mais je crois qu’il fallait le faireJe me suis dit que la mort de personnages familiers toucherait davantage que les images de réfugiés qui passent en boucle à la télé et qu’on ne veut pas regarder en raison de notre incroyable capacité au cynisme. »

Une façon propre et unique pour dénoncer le drame des réfugiés en Europe et dans le monde. Mais aussi une manière de faire réfléchir et critiquer la passivité, le laxisme de notre société devant les terribles images que nous voyons tourner sans arrêt dans nos petits écrans.

Merci pour eux Monsieur Zep. 

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