L’univers Dragon Ball. Sans doute l’un des thèmes les plus passionnants mais aussi et sans doute le plus compliqué à rédiger. Il y’a tellement de choses à dire et à développer. Mais par où commencer? Au départ, mon idée était de scinder les 2 principaux chapitres en 2 grandes parties: Dragon Ball et Dragon Ball Z. La suite consistait à présenter les personnages, les scenarios et différents chapitres de la saga. Pour tout vous dire, je l’ai fait, mais après moulte relectures et reflexions, j’ai préféré vous parler de cet univers en globalité, son écosystème et l’impact qu’il a eu sur toute une génération et celle à venir.

 

La naissance du manga DRAGON BALL

La plupart d’entre vous (comme moi) ont connu l’univers de Dragon Ball en regardant les épisodes du chapitre Freezer dans sa version animée diffusée dans les années 90 au Club Dorothée. Mais Dragon Ball c’est d’abord un manga, une bande dessinée japonaise avec derrière tous ses coups de crayon, la patte du maitre: Akira Toriyama. Tout droit sorti de son imagination, la version papier de la série fut d’abord publiée en 1984 dans le Weekly Shonen Jump, hebdomadaire japonais représentant partiellement plusieurs chapitres de certains mangas. C’était un passage obligatoire pour tous les nouveaux auteurs et studios qui se lançaient dans la publication d’une version papier. En fonction de l’accueil du public, le manga pouvait être publié en version reliée par un éditeur ayant flairé le bon cheval sur lequel il avait misé. Akira Toriyama et son équipe, le studio Bird, n’allaient pas déroger à la règle, et après un très bon accueil de ses lecteurs, son oeuvre fut publiée et éditée par la Shueisha entre 1985 et 1995.

 

L’inspiration de Toriyama pour Dragon Ball vient d’un roman en particulier et il est chinois: le voyage en Occident de l’écrivain traditionnel Wu Cheng’en ou plus communément appelé Saiyuki au pays du Soleil Levant. Il décrit l’aventure d’un moine bouddhiste, Xuan Zang, activement recherché par une horde de monstres souhaitant le dévorer à tout prix. Son corps et son âme pure leur permettrait de bénéficier de l’immortalité. Le moine sera accompagné de différents acolytes pour assurer sa protection: un singe immortel nommé Sun Wukong, un dragon appelé Longwang Sanjun, puis un cochon Zu Bahjie. Ses protecteurs, auparavant considérés comme des démons devront accomplir leur tâche pour effacer leurs pêchés et être pardonné par le Ciel. Etant un véritable passionné de films d’actions et d’arts martiaux, Toriyama va se servir de ce roman comme base et créer le personnage principal de son oeuvre: SanGoku. Enfant naïf, innocent et doté d’une force phénoménale, il a été adopté par son grand père Sangohan et vit isolé dans la foret. Sa rencontre avec Bulma va changer sa vie. En voyant le potentiel de Goku, elle l’entraine avec lui dans à la recherche des 7 boules de Cristal: les Dragon Balls. Celles-ci ayant la particularité de faire apparaitre un dragon, nommé Shenron, et d’exaucer 3 voeux au choix. Au cours de ses aventures, Goku traversera les montagnes, les forêts, les mers et découvrira le monde en se faisant de nouveaux amis et … ennemis. Le premier maître de SanGoku est Tortue Geniale, expert en arts martiaux et pervers obsédé par la gente féminine. Il offrira le célèbre Nuage Magique à SanGoku au début du récit. Ce nuage ne pouvant être utilisé que par les personnes au coeur pur. En chemin, il fera la connaissance de Oolon le cochon, Yamcha et Plume, TenShinHan et ChaozuKrilin, lors de sa participation à son premier tournoi des arts martiaux et devinrent de très bons amis par la suite.

La version manga est très rythmée, sans aucun temps mort, les chapitres s’enchainent avec une bonne dose d’humour omniprésente. Toriyama sait nous faire rire sans pour autant tomber dans la vulgarité. Il y’avait un juste équilibre entre la partie aventure, combat et humour. Au total la saga Dragon Ball a été publié sur une décennie avec pas moins de 42 volumes.


 

Du manga à la version animée

Avec un succès phénoménal engendré par la vente des mangas et un impact culturel fort chez les adolescents et jeunes adultes, c’est fort logiquement que la série fut adaptée pour la télévision avec une version animée produite par Toeï Animation au Japon en 1986. La saga Dragon Ball a été déclinée en 3 grandes parties: Dragon Ball, Dragon Ball Z et Dragon Ball GT. Dragon Ball, premier du nom, a été diffusé pour la première fois en France en 1988 au Club Dorothée avec 153 épisodes couvrant 17 volumes de la version papier.

Dragon Ball Z est la suite logique du manga de Dragon Ball. Elle se déroule 5 ans après l’affrontement entre SanGoku et Satan Petit Coeur et son mariage avec Chichi. Cette adaptation a été édité en 26 tomes (édition papier) et 291 épisodes (version animée) de 1989 à 1995. Le premier épisode fut diffusé sur TF1 avec le Club Dorothée le 20 Décembre 1990. Il fut rediffusé sur plusieurs chaines payantes comme MCM, AB1, Gameone et aujourd’hui sur la chaine Mangas HD. DBZ se décompose en 4 grands chapitres: la saga Vegeta, Freezer et la planète Namek, Cell et les Cyborgs du Dr Gero et enfin Buu et Babidi. Avec des combats épiques, longs, parfois un peu trop (les fameuses 5 minutes de Freezer hein …), mais qui ont marqué et marqueront à jamais toutes les personnes qui ont pu regarder ces chapitres. Dragon Ball Z suit donc les aventures de Goku adulte qui, avec ses compagnons, défend la Terre contre un assortiment de vilains méchants intergalactiques et d’androïdes anormalement puissants. Alors que DragonBall marquait le parcours de Goku de son enfance à l’âge adulte, DBZ est juste la continuité de sa vie d’adulte où l’on pourra découvrir son fils SanGohan (en hommage à son grand père qui lui a offert sa première boule de Cristal n°7), son développement ainsi que celles de ses amis. La différence entre DragonBall et DragonBall Z est principalement marqué par un ton plus grave, dramatique et violent. Cette violence même qui a créer pas mal de polémique dans les années 90 alors que cette série était diffusée pour un public jeune à la base.

Dragon Ball GT est censé être la suite de DBZ, mais sans l’être réellement. Il s’agit en quelque sorte d’un spin-off dédié à SanGoku, Trunks et Pan, la fille de Gohan. Pour retrouver sa forme originelle, Goku devra faire un bon en arrière dans le passé, 20 ans après sa première rencontre avec Bulma, pour retrouver les 7 boules de cristal sous une forme plus évoluée et plus puissantes. Contrairement à Dragon Ball et Dragon Ball Z, cette grande partie n’a pas été écrite par son auteur, Akira Toriyama. Le scénario a été écrit exclusivement par le producteur Toeï Animation. Entre la pauvreté de la trame et les nombreuses incohérences du scénario, la série est bien loin de l’engouement qu’a suscité les 2 premiers chapitres et est considéré par beaucoup de fans, moi y compris, comme un ratage et un manque de respect total à l’oeuvre de Toriyama.

Dragon Ball Super, la suite officielle de Dragon Ball Z, est aujourd’hui en cours de production et de diffusion et est le digne héritier de la saga. A l’heure où ces lignes sont écrites, ça part un peu en vrille côté scénario. Mais cela reste satisfaisant globalement dans son ensemble.

 

 

L’éco-système de Dragon Ball

Mais Dragon Ball, ce n’est pas seulement un anime et du manga papier. Les éditeurs l’ont bien compris, la série est une véritable poule aux oeufs d’or. L’exploitation de la marque va s’étendre dans plusieurs secteurs. Le jeu vidéo, les jeux de sociétés, le textile … tout y passe. La bande à Goku a envahi tous les étals chez nos commerçants et ce n’est pas pour nous déplaire. L’aura de la franchise est telle que le merchandising des produits dérivés a littéralement explosé. Nous allons donc voir ensemble les principaux domaines où la marque s’est développée avec succès.

  • Le jeu vidéo

Inutile de dire que le premier secteur dans lequel DB s’est imposé, c’est le jeu vidéo. Japon, manga, jeu vidéo toussa toussa … le lien est vite fait.

Le tout premier jeu est sorti en 1986 sur Epoch Cassette Vision uniquement au Japon. Un Shoot’em up où vous incarnez Goku à la recherche des boules de cristal, massacrant au passage ses ennemis à coup de Nyoï Bo ou de Kamehameha sur son nuage magique. Les premières versions de Dragon Ball étaient principalement des jeux d’actions et jeux de rôle. La seule version sortie en France était « Le secret du dragon » sur NES.

Là où la franchise s’est particulièrement démarqué, c’est par ses jeux de baston quelques années plus tard, avec l’arrivée de Dragon Ball Z. L’essence même de la série. Après l’excellentissime Street Fighter II sur Super Nintendo, j’ai découvert la série des jeux de combat DBZ développés et édités par BANDAI. On y retrouve notamment:

Sans aucun doute les meilleurs épisodes sortis sur console à ce jour, avec une nette préférence personnelle pour La Légende Saïen.

 

  • Les cartes et figurines DBZ, un business très lucratif

Attention, sujet très sensible et pas que pour ma petite personne. Les cartes DBZ ont reflété durant mon enfance la gestion chaotique de mon argent de poche. Et pour cause, tout mon argent y passait. Durant plusieurs années, j’étais le principal actionnaire de mon marchand de journaux et le garant de sa survie financière à cause des va et vient incessants dans sa boutique. Entre les cartes classiques, les brillantes, les plastifiées, les « Power Level » pour faire des battles entre copains à la cour de récré, il y’avait du choix. Certaines cartes achetées étaient masquées d’un emballage et on devait en tirer une au sort en espérant en avoir qui brille de mille feux et exploser nos rétines. Chacun avait donc sa propre technique: si la carte était plus souple au toucher alors pas de doute, c’était une carte brillante. Théoriquement du moins. Je n’ai jamais réussi à en avoir une de cette manière à titre personnel.

Il y’avait également les distributeurs de cartes CARDDASS que l’on pouvait trouver également chez tous les marchands de journaux, Mangastores et magasins de jouets spécialisés. Trouver une carte à la fois puissante et brillante relevait presque du miracle.

À noter que certains site web permettent de visualiser la quasi intégralité des cartes comme c’est le cas ici. Les cartes en France sont de plus en plus rares à trouver, ce qui n’est pas le cas de son pays d’origine: le Japon. Si vous êtes collectionneurs ou simplement fan de la série, je ne saurais donc trop vous conseiller de faire le plein de ces petits bouts d’images. En plus, des distributeurs miniatures sont également en vente pour se remémorer cette petite partie de notre enfance.

Concernant les figurines, vous n’aurez aucun mal à en trouver aujourd’hui dans n’importe quelle boutique spécialisée comme Nin-Nin-Game par exemple. Les produits sont disponibles en quantité vu que la demande des fans ou tout simplement des amateurs de belles figurines est elle aussi relativement importante.

 

Si je devais décrire l’univers de DB en un mot, ce serait: intemporel. Peu importe l’époque, l’âge, le milieu dans lequel on vit, on est tous quelque part l’ami de SanGoku. On l’a vu naître, grandir, on a voyagé, on s’est battu et on a souffert avec lui, mais on a aussi vécu tellement de moments magiques et puissants avec lui. D’ailleurs les fans le lui rendent bien, car c’est en partie grâce à eux que le mythe est toujours vivant. Les « illuminés » les plus féroces vont même jusqu’à organiser en France, et c’est une première, un DB Day pour fêter les 30 ans de la série. Une journée de rencontre entre passionnés venant des 4 coins de la France pour partager durant une journée leur passion commune. L’engouement est tel que l’on ne peut que saluer et féliciter la prise d’initiative et l’envie de raviver une flamme qui ne s’éteindra jamais au fond de chacun d’entre nous. Ce n’est qu’un juste retour des choses, tellement cette oeuvre nous a apporté tant au niveau culturel que spirituel. L’importance de l’amitié, la confiance en soi, l’abnégation et la persévérance dans son travail, tels sont les messages que la saga Dragon Ball nous a véhiculé tout au long de ses années. Merci Sangoku  !!!!

 

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